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HISTOIRE - Page 2

  • BONNEUIL-SUR-MARNE A TRAVERS LES AGES

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    Bonneuil-sur-marne est un village très ancien,où les rois de la première race avaient autrefois un palais.

    Une des premières et des plus importantes assemblées nationales y fut convoquée,en 616, par Clotaire II.

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    Clotaire II est le fils de Chilpéric 1er et de Frédégonde
    il est proclamé roi en 584 suite à la mort de son père. La régence est confiée à sa mère Frédégonde. Les nobles de Neustrie se révoltent et reprochent à Frédégonde les assassinats multiples qui lui ont permis son accession au trône.
    Elle demande de l'aide à Gontran, son beau-frère roi de bourgogne. Gontran signe en 587 le traité d'Andelot. ce traité délègue une grande partie des pouvoirs royaux aux nobles et aux maires du palais, affaiblissant le pouvoir royal.
    Gontran crée aussi la fameuse loi salique, une coutume selon laquelle le roi n'a plus à partager son Royaume entre ses héritiers. Il doit désigner son seul et unique successeur. Au cas où il ne le ferait pas, la primogéniture mâle ou la plus proche parenté hériterait.
    Gontran meurt en 592. Frédégonde disparaît en 597.
    Gontran ayant légué son royaume a Childebert II roi d'Austrasie, c'est seulement au décès de celui çi que Clotaire II devient roi des Francs.
    Après son sacre, il fit saisir la reine Brunehaut, et la tua attaché par les cheveux à un cheval lancé au galop.
    Pendant son règne les maires du palais s'installent, chaque région du royaume réunifié à son maire, Neustrie, Austrasie, Bourgogne et les luttes de pouvoirs sont constante. le fils de clotaire II le bon roi Dagobert temporisera le pouvoir des maires, mais a la mort de celui çi les rois mérovingiens perdront lentement, mais sûrement le pouvoir royal.

    Ce prince, resté seul maître de la monarchie par la mort de Brunehaut et par l'extinction de toute la race des rois Austrasiens, fut payer aux grands du royaume, qui lui avaient donné la victoire, le prix de leur assistance.

    Le parlement assemblé à Bonneuil fut un des plus nombreux qu'on eût encore vus; tous les prélats et les seigneurs bourguignons y assistèrent.

    La constitution ou ordonnance émanée de l'assemblée de Bonneuil, renferme le détail des concessions que, sous le nom de sages réformes, la royauté fut contrainte de faire à l'aristocratie.

    Ce parlement avait été précédé d'un concile à Paris, composé de 79 évêques, de quantité de seigneurs et d'un grand nombre de vassaux du prince, qu'on désignait alors sous le nom de leudes ou fidèles.

    Il est fait mention du château de Bonneuil à la fin d'une charte que Louis Débonnaire y délivra en faveur du monastère de Saint-Denis à la fin de l'an 832, citée dans la chronique de Frégédaire.

    Source : Dictionnaire géographique,historique, administratif, industriel et commercial  de toutes les communes de la France (1851)



    La commune de Bonneuil se situe dans la plaine alluviale de la Seine et surtout de la Marne dont elle comprend au nord deux bras morts, l’est de la commune s’étageant sur les dernières pentes du Mont-Mesly

    Bonneuil semble être à la convergence d’une patte d’oie d’anciennes routes desservant les régions du sud à l’est : Chemin de Brie venant de Boissy, ancien pavé de Paris longeant le parc de Grosbois au nord, et voirie éventuelle venant de Villecresnes en longeant le même parc au sud-ouest.

    Un handicap majeur à restituer le tracé et l’articulation de ces voies réside toutefois dans l’absence totale d’anciens plans concernant Bonneuil en dehors de quelques cartes générales, ceci expliquant d’ailleurs le caractère tardif des premiers cadastres.
    Préhistoire

    Une étude géo archéologique, effectuée en 1992 lors du creusement d’un collecteur dans le port de Bonneuil, a révélé la présence d’indices archéologiques dans les alluvions, jusqu’à plus de six mètres sous la surface actuelle du sol. Cet horizon est donc susceptible de livrer des sites préhistoriques, inconnus en l’état actuel des travaux, sur toute l’étendue de la plaine alluviale. Une hache néolithique a d’ailleurs été ramassée en 1907 dans la carrière Conord.
    Périodes historiques

    Un trésor monétaire du milieu du IIIe siècle a échappé de peu à la dispersion en 1965, témoignant de la présence potentielle d’un domaine gallo-romain.

    GORDIANUS_III-RIC_IV_332-862928.jpg1759 pièces ont été inventoriés, il s'agit de pièces romaines des Antoniniani datant de plusieurs empereurs de Gondien III (238-244) à Victorien (269-271)



    Une villa royale est attestée à plusieurs reprises du VIe au IXe siècle : plaid regroupant laïcs et ecclésiastiques en 616, légende faisant passer Saint-Merri venant d’Autun en 685, donation du comte Etienne en 811 mentionnant Boissy, Sucy, Noiseau, campement de troupes bourguignonnes sous Louis le Débonnaire, diplômes de Saint-Maur en 848, plaids généraux en 856 sur ordre de Charles le Chauve. Les nombreuses mentions de cette villa royale attestent, à des titres divers, des communications avec la Bourgogne, alors que l’accès principal de Paris au sud-est semble justement s’effectuer par Charenton dès cette période. Elles supposent aussi, compte tenu des activités évoquées plus haut, l’importance particulière du domaine et de ses structures pendant tout le haut Moyen-Age.

    L’étude géoarchéologique dans le port de Bonneuil a révélé une structure de pilotis - aménagement vraisemblable de berge - à l’est du bras mort de la Marne, datée du haut Moyen-Age par la dendrochronologie (est-elle en rapport avec la villa?).

    La première église n’est mentionnée qu’au XIe siècle, la seigneurie et le château de Bonneuil au XIIe. Le XIIIe siècle apporte d’autres éléments : la mention d’un pont avec Saint-Maur, le passage du cortège funéraire de Saint-Louis, qui atteste du maintien d’une route importante (sans doute le Grand Chemin de Brie, dont un tronçon survit dans l’actuelle rue Pasteur).

    Un fief secondaire, d’Alleau ou du Rancy, est attesté au XVe, ainsi qu’un moulin à eau
    Indices périphériques

    Si des traces de toutes les périodes abondent sur Saint-Maur, au nord de Bonneuil, les vestiges préhistoriques sont fugaces dans les communes environnantes, Sucy à l’est a révélé un dépôt de l’Age du Bronze et une nécropole gallo-romaine tardive, Limeil au sud deux zones de nécropole de l’Age du Fer, dont une se continuant aux époques gallo-romaine et mérovingienne, Créteil au nord une nécropole du haut et bas Moyen-Age.
    Conclusion

    Le potentiel archéologique de Bonneuil est important : la plaine alluviale renferme sans doute des sites préhistoriques encore inconnus à l’heure actuelle. Le dépôt monétaire, s’il permet d’envisager la proximité d’un établissement antique, ne permet pas, faute de localisation rigoureuse, de le positionner dans l’espace. De la même façon, les données fournies par les archives suggèrent, sans qu’il soit possible de la placer sur une carte, la présence d’un important établissement du haut Moyen-Age. A partir du XIe siècle, les localisations s’affinent et l’importance du Bonneuil médiéval se révèle avec plus de précisions.


    Jusqu’au début du 20ème siècle, l’île Barbière est constituée d’une vaste plaine marécageuse à vocation agricole, inondée lors des crues les plus importantes de la Marne. Son nom, insula Barbariae, pourrait découler de celui de la famille qui la possédait au moyen âge, évoquer les Mérovingiens (« rois barbares ») qui séjournèrent à Bonneuil au 7ème siècle, ou rappeler un groupe de paysans gaulois qui se serait insurgé au 3e siècle contre les romains.
    Elle est alors délimitée au sud par le Morbras, qui la longe d’est en ouest non loin de l’actuelle darse Sud et la sépare du village de Bonneuil. Sous l’ancien régime, le seul moyen d’accès à l’île depuis Bonneuil est un pont sur le Morbras appartenant aux seigneurs de Bonneuil, dans le prolongement de l’actuelle rue Alfred Gillet. A la fin du 19e siècle, les bords de Marne ont vu apparaître des activités de loisirs, en particulier vers le Moulin-Bateau.
    Le chemin de fer arrive en 1875 (ligne Bastille – Sucy-Bonneuil) et le tramway électrique en 1901. Un pont métallique permanent relie l’île à Saint-Maur depuis 1894. Désormais plus accessible, l’emplacement est choisi durant la Grande Guerre, en 1915, pour construire un grand port militaire relié à la Seine et au chemin de fer. Il s’étendra sur deux kilomètres entre le Bec du canard et la seconde jonction du Morbras et de la Marne.
    Les travaux débutent en 1916. Ils sont réalisés par des soldats français du Génie puis, à partir de 1917, par des prisonniers de guerre autrichiens (voir La Grande Guerre). Des prairies inondables sont remblayées. Un réseau de rails est construit, raccordé à la voie de chemin de fer qui relie maintenant Bastille à Brie-Comte-Robert.
    Le trafic portuaire devient vite important : 500 000 tonnes en 1917, 800 000 en 1918, principalement constitué de matériel militaire, de munitions et de charbon à usage domestique. Trois kilomètres de quais sont disponibles, dont la moitié sur la darse intérieure (actuelle darse Nord). Les énormes grues offertes par l’armée américaine y déchargent les marchandises en provenance du Havre ou de Rouen. Les bureaux du port sont installés sur l’île, ainsi qu’un dépôt de blé et un camp de prisonniers. Une petite ville de baraques naît autour des installations.
    La fin de la guerre se traduit par une réduction brutale de l’activité. La construction du port n’est pas terminée, mais son utilité est maintenant moins évidente. L’armée abandonne le site, dont la gestion revient dans un premier temps à l’Office National de la Navigation, puis à la Chambre de Commerce. Les engins mécaniques, inactifs, stationnent dans des parcs.
    Pour redonner vie à ce vaste ensemble bien équipé et relié au réseau ferré, des travaux d’aménagement reprennent au début des années 20, en partie grâce aux réparations de guerre. Ils durent près de dix ans. La création sur l’île d’une zone industrielle est décidée. Un second bassin, la darse Sud, est achevé vers 1930 à proximité de la branche du Morbras qui séparait l'ile Barbière du centre ville. Le port est à nouveau géré par l’Office National de la Navigation à partir de 1932.
    L’activité reprend progressivement et contribue à l’industrialisation de la ville. En 1933, le trafic encore très inférieur à celui de 1918 est remonté à 100 000 tonnes, et les 15 grues à vapeur effectuent des transbordements directs entre trains et péniches. Mais le développement reste lent et difficile. La darse Nord est en partie un cimetière de bateaux. Au milieu des années 30, les industries qui s’implantent dans le port se concentrent surtout autour du pont de Bonneuil à Saint-Maur et au pied du parc du Rancy, sur l’ouest de la darse Sud. On y trouve entre autres les usines Lancia, Colas, la teinturerie Longpied, dans l’ancien parc du château, ou l’usine de serrures et fermetures du maire Périer.

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    L’armée Allemande exploite le port durant la seconde guerre mondiale, et différents actes de sabotage y sont organisés par la résistance.
    Désormais deuxième port d’Ile de France, le port de Bonneuil est administré depuis la fin des années 60 par l’établissement public du Port Autonome de Paris. Sa plate-forme multimodale permet aux entreprises de combiner transport fluvial, routier et ferroviaire.

    Bonneuil sut Marne sous les Mérovingiens et les Carlovingiens

    Importance historique de la plupart des localités environnant Paris,de Bonneuil-sur-Marne en particulier.

    Les principales localités des environs de Paris, abondent en ruines et monuments antiques très remarquables, palais ou châteaux,églises,dont l'architecture ne le cède en rien a celle des beaux édifices de la Capitale,et les annales du département de la Seine sont également fécondes en faits curieux et intéressants dans leur simple réalité.

    Jusqu'à nos jours; les historiens se sont attachés à décrire les endroits les plus en renom dans l'histoire et ont délaissés des petites communes dont l'importance historique n'est pas sans valeur et mérite d'être relatée.

    Il n'est pas un coin des communes de la Seine qui n'ait sa légende touchante ou mystérieuse, sanglante ou terrible; il importe de dégager les faits du domaine de la fiction et de leurs rendre leur caractère réel.

    Bonneuil-sur-Marne en est un exemple.

    Il y a en France sept communes du nom de Bonneuil; Bonneuil, jadis surnommé en France, ( Seine et Oise, ( Oise arrondissement de Pontoise); Bonneuil-en-Valois, (Oise arrondissement de Senlis); puis Bonneuil; ( Oise arrondissement de Clermont); Bonneuil-Matours,(Vienne,arrondissement de Châtellerault); Bonneuil,(Indre,arrondissement de Blanc); Bonneuil,(Charente,arrondissement de Cognac); et enfin Bonneuil-sur-Marne.

    En outre, neuf hameaux portent le même nom, et il faut ajouter à cette nomenclature les communes de Bonneil,(Aisne, arrondissement de Château-Thierry) et Bonnoeil, ( Calvados, arrondissement de Falaise), qui ont la même origine et dont le nom se prononce de même.

    Ce nom au dire des philologues les plus autorisés, sont d'origine gauloise, leur première orthographe était Bonoilum, Bonogilum ou Bonogelum.

    Toutes, comme on le voit, n'ont pas de surnom distinctif, et celle qui nous occupe ici n'est officiellement dite sur Marne qu'en vertu d'un décret du 2 mai 1897; cependant, dans plusieurs documents anciens, on rencontre déjà ce qualificatif.

    Anciennement Bonneuil-sur-Marne faisait partie de la communauté de la généralité et de l'élection de Paris, subdélégation de Brie-Comte-Robert, paroisse du doyenné du vieux-Corbeil.

    De 1787 à 1790 elle fit partie de la municipalité du département de Corbeil, arrondissement de Brie-Comte-Robert.

    De 1790 à l'an IX, elle fut commune du district de Bourg-la-Reine ( supprimé en l'an III); du canton de Saint-Maur en 1790, puis de Charenton en 1791.

    Actuellement, en vertu de la loi du 12 avril 1893, elle est commune de l'arrondissement de Sceaux et du canton de Saint-Maur-des-Fossés.

    Le village de Bonneuil-sur-Marne est situé sur une colline boisée qui domine la rive gauche de la Marne, entre cette rivière et la route nationale de Paris à Bâle.

    Une partie de son territoire s'étend au delà de cette route, sur la hauteur, dite du Mont-Mesly, qui constitue la ligne de faite entre les vallées de la Marne et de la Seine, une agglomération s'y est formée sous le nom de Petit-Bonneuil.

    L'autre partie occupé, sous le nom d'ile Barbière, le vaste marais limité à l'Ouest par le cours des rus de Brétigny et du Morbras, que différents auteurs ont qualifié de Vieille Marne; prétendant qu'autrefois ce ruisseau confluait plus haut, au pied de Sucy, et que le fossé profond qu'il parcourt sur le territoire de Bonneuil est un ancien bras de la Marne, peut-être un de ses anciens cours.

    Ce ru n'est pas un bras de la Marne; c'est une véritable rivière qui prend sa source à 16 kilomètres environ de Bonneuil, 500 mètres à peu près au dessus de Roissy (Seine-et-Marne) sur la lisière du bois Montmartre.

    Le lieu même d'où elle sort de terre avec un bouillonnement très sensible, s'appelle la fontaine Saint-Robert.

    A peine à t'elle parcouru un kilomètre qu'elle à déjà assez de force pour faire tourner la roue d'un moulin de Roissy, elle se dirige sur Pontault, puis sur la Queue-en-Brie, s'en va arroser le parc d'Ormesson, puis le parc de Grand-Val à Sucy, et enfin celui des héritiers de Marbot, actuellement propriétaire des deux parcs et du château dit : de Rancy.

    Le Morbras se jette enfin dans la Marne à Créteil, après avoir formé plus haut avec celle-ci et le ru dit de Brétigny, qui est comme l'écoulement de son trop plein, une île très fertile appelée l'ïle Barbière ( Insula Barbara ) .

    l'Abbé Leboeuf suppose que ce nom est venu des barbares qui y séjournèrent ou de la barbarie qu'on apporta à exterminer les Bagaudes, au sein de leur derniers refuge.

    Si cette assertion, pouvait être fondé, il faudrait conjecturer que ces Bagaudes furent  poussés et massacrés en ce lieu par les Romains après la réduction de la forteresse qu'ils occupaient à Saint-Maur.

    De bonne heure, les bois ont été coupés pour la plupart et transformés en prairies fécondes.

    Ce qui en reste suffit cependant à donner au pays un aspect charmant; de grands rideaux d'arbres limitent l'horizon du coté de l'Est; au Nord, les ombrages épais du vieux parc seigneurial enveloppent et dissimulent complètement les maisons du village aux yeux des promeneurs qu'attirent en grand nombre les bords si pittoresques de la rivière.

    Normalement, Bonneuil-sur-Marne ne devrait pas faire partie du département de la Seine, mais bien de Seine-et-Oise.

     
     

    Lorsqu'à la fin de l'année 1789, les membres du Comité de constitution de l'Assemblée Nationale élaboraient la division de la France en départements, après avoir cédé aux instances de la Commune de Paris représentée par ses assemblées de districts, ils proposèrent et l'Assemblée vota que Paris formerait un département exceptionnel, avec une banlieue de trois lieues de rayon à partir de Notre-Dame.

    Ce périmètre fut toutefois restreint à deux lieues et demie, du coté de Sèvres et de Saint-Cloud, bourg que l'on convint de laisser au département dont Versailles devenait le chef lieu; et pour compenser cette perte de territoire à l'Ouest, l'on décida de dépasser, vers le Sud-Est, le rayon de trois lieues, et d'annexer au Département de Paris (Décret du 14 janvier 1790) C'est ainsi qu'on le nomme jusqu'à l'an III.


    Tous les historiens sont d'accord et le savant abbé Lebeuf, qui écrivit vers 1750 une histoire du diocèse de Paris si utile pour nous encore aujoud'hui, a établi que, dès le commencement du VII ème siècle, Bonneuil-sur-Marne était le siège d'une Villa royale : Sous les rois de la première race on appelait Villa regis ou regia, les fermes et domaines royaux ou les rois séjournaient fréquemment.

    En raison de la suite nombreuse que les princes emmenaient toujours avec eux, il était nécessaire que ces domaines continssent des bâtiments considérables.

    Dès que Clotaire II eût comme son aïeul Clotaire Ier rétabli son autorité sur le territoire par la conquête de l'Austrasie et de la Bourgogne, le gouvernement centralisa son action à Paris considéré alors comme la ville principale de la Neustrie.

    C'est là qu'en 615 il assembla un concile composé de 79 évêques, d'un grand nombre de seigneurs et de vassaux qu'on appelait leudes ou fidèles.

    C'est la première assemblée de cette espèce et la quatrième de Paris depuis l'établissement de la monarchie dans les Gaules.

    Il fut non seulement remarquable par la correction des abus introduit dans le royaume et par les canons dont le roi recommanda l'exécution par un édit, mais aussi par les nouveaux règlements ecclésiastiques et les ordonnances purement civiles qui furent appelées pour la première fois Capitulaires, c'est-a-dire, statuts divisés par chapitre.

    Ces ordonnances à plusieurs égards, restreignent l'autorité royale, garantissent le droit du peuple à l'élection de ses évêques et empêchent qu'on ne donne à ceux ci des successeurs de leur vivant; elles soustraient toutes les personnes ecclésiastiques à la juridiction des officiers royaux, elles mettent un terme aux exactions qu'éprouvent les provinces en défendant la création de nouveaux impôts; elles prononcent l'abolition de tout tribu introduit dans les trois royaumes depuis la mort des rois Gontran,Chilpéric et Sigebert; enfin elles ordonnent la restitution de toutes les confiscations qui avaient été la conséquence de la guerre civile.


    Le roi présidait ces assemblées revêtu de l'habit royal.

    C'était un manteau en forme de dalmatique, quelquefois tout blanc, quelquefois mi partie blanc et bleu, très court sur les cotés, descendant jusqu'aux pieds par devant, trainant loin par derrière.

    On ne dit point s'il était assis sur le trône, la couronne sur la tête, le sceptre à la main; mais il est certain par quantité de monuments qui nous restent de ce temps-là, que les rois de la première et de la seconde race ne paraissaient pas autrement dans les grandes assemblées de la nation.

    Leur trône ou siège royal était une espèce de tabouret sans bras ni dossier, comme pour avertir le monarque qu'il devait se soutenir par lui-même et ne s'appuyer sur personne.

    Leur couronne ou plutôt leur diadème était un cercle d'Or, enrichi par deux rangs de pierreries; leur sceptre, tantôt une simple palme, tantôt une verge d'Or, de la hauteur du prince, et courbée comme une crosse.

    Il était accompagné des grands officiers de la couronne, du maire du palais, de l'apocrisiaire ou aumônier, du chambellan, du connétable, du grand échanson et du chancelier.

    Les évêques et les abbés n'étaient point dispensés de s'y trouver; on y mandait aussi les ducs et les comtes.

    Le roi ou le maire de son palais proposait les questions qu'on devrait examiner; l'assemblée délibérait, la pluralité des voix emportait la décision.

    Ce que l'assemblée avait prononcé devenait loi de l'Etat.

    Ces assemblées générales se nommaient aussi diètes et placitium, placita, plaids.

    Sous les premières et secondes races et sous une partie de la troisième elles furent appelées tantôt parlement, tantôt états généraux ou assemblée des trois Etats.
     
    L'année suivante (616) Clotaire II qui était dans la trente troisième année de son règne, comme roi de Soissons et dans la troisième depuis qu'il était devenu l'unique souverain du territoire français, convoqua en Assemblée générale les leudes auxquels il devait sa victoire sur Brunehaut, pour leur payer, dit-on, le prix de leur assistance.

    Cette assemblée se tint dans sa villa royale, située sur une colline orès de la Marne, dans un lieu nommé par les uns Bonoilum, par les autres Bonogilum ou Bonogelum.

    Il confirma les édits du Concile tenu précédemment à Paris en l'année 615 que nous venons de relater.

    Cette assemblée fut une des plus nombreuses qu'on eût encore vues.

    La constitution ou ordonnance qui émana d'elle,renferme le détail de concession que sous le nom de sages réformes, la royauté fut dès lors contrainte à faire non sans regret à la féodalité.

    Le maire du Palais, qui présida les conférences préliminaires de la dite assemblée se nommait Warnachaire ou Garnier.

    Un auteur Hermann assure qu'il n'assembla le parlement à Bonneuil, que pour engager les seigneurs de Bourgogne à consentir à la déposition de Garnier (Warnachaire) maire du Palais de Bourgogne.

    Le succès ne répondit pas à son attente tous le prièrent de recevoir le ministre en grâce et de le confirmer en son emploi, il n'osa le refuser, tant il sentait sa domination mal affermie; et, faisant droit à leurs justes demandes, il leur confirma par des lettres écrites tous ce qu'il leur avait accordé.

    Ce fut Warnachaire qui livra la reine Brunehaut à Clotaire.

    Ce dernier la fit périr dans d'affreux supplices qui durèrent trois jours, puis la fit attacher par le bras et par les cheveux à la queue d'un cheval indompté; il obtint en récompense la promesse de n'être jamais révoqué de ses fonctions ; c'est de ce moment que date la puissance des Maires du Palais, il fut maire jusqu'à sa mort (632).

    Il est a remarquer que malgré les nobles efforts du clergé chrétien pour déraciner les pratiques féroces et les superstitions apportées du Nord de la Gaule par la Nation conquérante, il resta dans les moeurs de cette race un fond de rudesse sauvage qui se montrait en paix comme en guerre, soit dans les actions soit dans les paroles ; il faut tenir compte de cette particularité de caractère pour les comprendre.
     
    Faits particuliers

    D'après un extrait de la vie de Saint Babolein, premier abbé de Saint-Maur, écrite au XIII ème siècle par un moine de Grandfeuil.

    Cet extrait porte que vers l'an 650, Clovis II donna au diacre Blidegilile, fondateur de l'abbaye de Saint-Maur, un domaine appelé Brictonacum ou Brétigny assis le long de la rivière de Marne, sur la rive gauche.

    Ce fief se composait de prairies et de terres fertiles situées au bas de Sucy jusqu'à Bonneuil, le fief comprenait également un moulin.

    On trouve dans un cartulaire de l'abbaye de Saint-Maur l'obligation pour les habitants de Sucy, de Bonneuil et des environs, de moudre leur grain au moulin de Brétigny.

    Ce moulin n'est autre que celui qui est devenu de nos jours le Moulin-bateau.

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    En 686, Saint-Médéric ou Saint-Merri, venant d'Autun pour se fixer près de Paris au lieu même ou est maintenant l'église portant son nom, apprit en passant à Bonneuil qu'on venait de condamner à mort deux voleurs dans Bonneuil même ; il demanda et obtint leur grâce.

    Nous ne citons ce fait que pour constater qu'elle était alors l'importance de ce pays, puisqu'il y avait des tribunaux ; importance qui a diminué sous les rois de la deuxième et surtout de la troisième race, à tel point qu'en l'an 1709 on y comptait plus que 24 feux et 27 en 1745.

    Il faut maintenant descendre au VIIII ème siècle pour trouver de nouveaux faits méritant d'être relatés.
    En 811, Etienne comte de Paris et Amaltrude sa femme, voulant donner aux chanoines de la cathédrale de Paris tout ce qu'ils possédaient dans le Parisis, au lieu que l'on nomme Sucy, sans en rien excepter et en firent expédier une charte datée de Bonneuil.

    Cet acte publié pour la dernière fois par Mr de Lasteyrie dans son cartulaire général de Paris ( T1 p 37) prouve qu'il y avait dès lors à Bonneuil une sorte de chancellerie, ou au moins de notariat pour la rédaction des actes publics.

    L'acte par lequel le comte Etienne donna à l'église Notre-Dame de Paris, tout le bien qu'il avait à Sucy, ( alors appelé Sulciacus) et aux environs, est peut-être le plus ancien de tous les titres de cette illustre Cathédrale.

    Outre l'église de Saint-Martin du lieu, avec ses dépendances, il joignit à ce don le mansus indominicatus, qui était le manoir seigneurial, avec les autres maisons, les serfs, les bois, les près, les moulins, les eaux, sans aucune mention de vignes.

    Lui et sa femme firent encore présent à la même église, du manoir seigneurial qu'ils avaient in alio loco, in ipso payo Parisiaco, in loco qui vocatur nocctus, et là, il est fait mention de vignes, de bois, de près, et de l'eau qui faisant tourner les moulins ; c'est probablement Noiseau et les moulins situés en amont de ce village, sur la rivière du Morbras, appelés l'un le moulin d'Amboile, l'autre le moulin de Touillon.

    La troisiéme terre qu'ils donnèrent était située dans un lieu dit Moulin, sans doute à cause de la proximité du moulin de Touillon, près le grand Val, et la quatrième dans un lieu appelé Bruxidus ( peut-être Boissy) avec une pareille mention de vignes, bois, prairies, moulins et cours d'eau.

    Le comte Etienne avait stipulé, en faisant cette donation, que ceux qui y feraient opposition après sa mort devraient d'abord commencer par consigner dix livres pesant d'or et cent livres pesant d'argent.


    Il se trouva quelqu'un pour y faire opposition.

    Ce fut un certain Marmarellus, qui prétendait avoir des droits jusque sur les sujets du chapitre Notre-Dame.

    Il voulait soutenir, par conséquent, ses droits et se présenta en 1104 à l'évêché de Paris, invoquant le jugement de Dieu, c'est-à-dire, le combat en champ clos contre n'importe quel sujet du chapitre.

    Mais au moment du combat, l'évêque arrangea l'affaire qui se termina par une transaction passée entre le chapitre, prenant le fait et cause de ses habitants de Sucy, et Guillaume Marmerel, seigneur de la Queue et de Bonneuil en l'année 1113.

    Il est convenu dans cette transaction que Marmerel ne pourra traduire les hommes du chapitre dans sa justice, qu'aux plaids de Sucy ou de Bonneuil, si ce n'est pour ce qu'ils lui doivent d'ancienne coutume, scilicot de denario et tortello et corvata ; que le pain lui sera fourni par chaque habitant, tel qu'il le cuit à Noël ; qu'il ne sera pas tenu d'en acheter ailleurs.

    Qu'il pourra faire, dans la semaine avant Noël, le tour de ses bois par lui ou son sergent, et exiger de tout homme qui y couperait du bois, une obole.

    Que les habitants ne pourront vendre, ni donner le bois qu'ils auront coupé, si ce n'est à leurs voisins dans le même lieu.


    La donation de Sucy à l'église de Paris, avait ses charges.

    Etienne et son épouse Almatrude, voulurent que chaque jour on récitât le poautier et qu'on célébrât trois messes en leur mémoire.

    Les deux tiers du revenu étaient destinés pour cela.

    Le troisième tiers pour l'entretien du luminaire ordinaire, les réparations de l'église et pour fournir le pain et le vin et les cierges aux messes célébrées à leur intention.
     
    Faits historiques

    Un autre fait historique dont Bonneuil fut le théâtre se rapportait à la déplorable lutte qui exista pendant presque tout le règne de Louis-le-Débonnaire entre lui et ses fils dénaturés qui l'outragèrent cruellement.

    L'histoire raconte qu'en l'an 834, les seigneurs fidèles à ce faible monarque, ayant voulu le délivrer des mains de son fils Lothaire, qui le retenait prisonnier, se réunirent à Bonneuil pour organiser leur plan de campagne.

    Deux de ces seigneurs se nommaient warin et Bernard.


    Actes de Donations

    Parmi les actes de donations de cette époque, on voit deux chartes datées de Bonneuil-sur-Marne.

    Par la première en date du 21 Octobre 842, l'empereur Lothaire, déclarant être venu à l'Abbaye, à cru devoir y laisser le souvenir de ses bienfaits.

    Il veut que le monastère rentre en possession de plusieurs biens qu'il s'était laissé enlever, entre autres sept hostises ou familles d'hostes (paysans) à Noisy-le-Sec.

    Par la deuxième également datée de Bonneuil et du même jour, l'empereur donne au monastère le fief de Villeriel, sur le territoire du Perray (Seine-et-Marne)

    En 847, l'auteur de la petite chronique de Fontenelle vint à Bonneuil pour recouvrer certain biens appartenant aux moines de Fontenelle, dépendant de l'abbaye de Bénédictines de la congrégation de Saint-Maur, connue d'abord sous le nom de Fontenelle.

    Ce monastère était en Normandie, et avait été fondé en 648 par Saint-Wandrille (Adrien de Valois)

    En 848, une autre charte fut expédié de Bonneuil par Charles-le-Chauve, en faveur d'Ebroïn,évêque de Poitiers, lui cédant le monastère de Glannefeuil qui était soumis à l'abbaye de Saint-Maur du temps de Louis-le-Débonnaire ( Actum Bonoïlo 14 juillet 848)
     
    Assemblée de Bonneuil sous Charles-le-Chauve

    Il y a aussi des preuves que Charles-le-Chauve résida souvent à Bonneuil et notamment en 856, où il y réunit une assemblée générale (generale placitum), du clergé de son royaume, qui se tint pendant les mois de juillet et d'août, au sujet des différents entre l'évêque du Mans et l'abbaye d'Anisole ou de Saint-Caliz. Amaury, archevêque de Tours, Veuillon de Sens, Hinemar, 32ème archevêque de Reims, Paul de Rouen, 23ème évêques et 13ème abbés y assistant, on cite aussi Erchanrade II, dit le jeune, qui siegeait déjà comme évêque de Paris au commencement de l'an 832.

    Il se montra zélé défenseur de la discipline et fut fidèle à Louis-le-Débonnaire, malgré la défection d'un grand nombre d'évêque.

    Ce Concile est daté : Anno Incarnetionis DCCCLV ( 28 août 855) Karoli regis XVI, indict I du 8 kal septemb.

    Ces dates ne s'accordent pas.
    Le Père Mabillon prétend qu'il faut lire Indict III.
    Le Père Mansi soutient au contraire que l'erreur est dans l'année de l'Incarnation qui doit-être, selon lui, DCCCL III et cela sur le fondement que Charles ayant commencé à régner en 837, la 16ème année de son règne tombe en 853.


    Mais ce fondement est ruineux, puisqu'il faut distinguer quatre différentes époques du règne de ce prince ; la principale et la plus communément admise est celle de 840, après la mort de son père Louis-le-Débonnaire, arrivée la même année le 20 juin.

    Or en faisant commencer le règne de Charles-le-Chauve au mois de juin 840, il en avait commencé la 16ème année lors du Consile de Bonneuil en 855.
     
    Seigneurie de Bonneuil Chapitre I

    Faits particuliers

    Nous aurions été heureux pour nos lecteurs qu'aucune lacune ne vint interrompre la suite de la vie de la commune de Bonneuil-sur-Marne, dont nous venons de démontrer l'intérêt historique sous les rois de la première et de la seconde race.

    Malgré notre désir de percer l'obscurité qui règne sur cette époque, il nous a été impossible de trouver trace d'événements ou de faits particuliers se rattachant à Bonneuil pendant l'espace de 197 ans qui s'écoula entre le dernier fait relaté plus haut jusqu'à l'année 1053.

    Nous présumons que ce village après avoir été délaissé par nos rois comme beaucoup d'autres, a été érigé en seigneurie vers le IXème ou Xème siècle.

    Les titres les plus anciens, nous font connaître que le premier fait connu concernant Bonneuil date de 1053.

    A cette époque nous voyons : Raoul III , comte de Crépy, faire don de l'église de Bonneuil au monastère de Saint-Arnould de Crépy-en-Valois.

    Simon, comte du Vexin de Crépy, fit transférer cette même année le corps de son père à l'abbaye de Saint-Arnould de Crépy, à laquelle il donna la terre de Bonneuil-sur-Marne, en toute propriété, ne se réservant que la moitié de l'usufruit.
     
    Le grand Pastoral de l'église de Paris fait mention de deux chevaliers, que l'on peut regarder comme les plus anciens seigneurs de Bonneuil, qui nous soient connus, depuis que cette terre fut aliénée de la Couronne, comme ce village est directement placé entre Créteil et Sucy qui appartenaient au Chapitre de Paris, il fut difficile qu'il ne se formât point de contestations sur les droits temporels.

    Arnould de Corberum et Pierre Girbout, chevaliers, qui paraîssent avoir possédé collectivement un fief à Bonneuil, s'accordèrent avec les chanoines en l'an 1173, et convinrent en présence de l'évêque, que ces Messieurs du Chapitre auraient la dixme de toutes les vignes de Bonneuil, quoique tout le terroir viendrait à être réduit en vigne, et qu'ils prendraient aussi dans leur grange sise au même endroit, chaque année, un muid de blé et un demi muid d'avoine, moyennant que les deux chevaliers et leurs successeurs percevraient toute la dixme des fruits de la même terre, quand même tous serait mis en terres labourables jusqu'au bois de Rarez, ils n'en pourraient exiger davantage.

    Et ces deux mêmes chevaliers consentirent que si ces bois étaient un jour défrichés et mis en terre, le chapitre entrât dans le droit qu'ils pouvaient avoir dans ces bois.

    1178 :- Simon de Poissy fait une fondation pour le chapelain de Saint-Denys-du-Pas, à prendre sur les biens et sur la dîme de Bonneuil.

    1186 :- Le 22 Août, mort de Gilbert de Corbeil, qui donne la dîme de Bonneuil au chapitre de Paris.

    1212 :- Guillaume Marmerel, seigneur de Bonneuil, fait un accord avec les gens de Sucy et de Bonneuil pour vider leurs querelles et tenir leurs plaies ou à Sucy ou à Bonneuil, dans le lieu que les paysans appellent "Mallon".

    Un Pouillé " Catalogue, registre ou inventaire de tous les bénéfices d'une province d'un diocèse" du XIIIème siècle, marque la cure de Bonneuil à la pleine collation de l'ordinaire et la deuxième de ce rang dans le doyenné de Moissy; le curé y est gros décimateur.


    1226 :- Un autre fait qui témoigne également de l'importance de Bonneuil, même au XIIIème siècle, c'est que Guillaume Marmerel, qui possédait alors la seigneurie, avait un pont à lui appartenant, pour communiquer avec Saint-Maur à travers les plaines de la Varenne, séparées de Bonneuil par la Marne, iil permit aux habitants de Saint-Maur de passer librement sur son pont.

    C'est-a-dire sans préjudice de la redevance d'oies qui lui sont dues pour péage de charroi; les moines du monastère des Fossés le firent détruire.

    De là des plaintes, des débats dont la trace existe dans le cartulaire de l'abbaye, à la date de 1294.

    C'est plaintes provenaient en partie des mariniers de la Marne qui se servaient du pont ainsi que des piles, comme d'un pertuis pour amarrer leurs barques.

    Outre la liberté de passer sur son pont de Bonneuil qu'il accorda aux habitants de Saint-Maur, il leur céda aussi l'aisance de tout ce qu'il avait de terre à Bonneuil, leur quittant même ce qu'ils avaient coutume de lui donner pour le droit de pâturage, et de plus il leur permit d'enlever les chaumes de ses terres; le tout du consentement de Basilic, son épouse, et d'Agnès sa fille.
     
    1270 :- Du temps que l'on rapporta de Tunis les ossements de Saint-Louis, il y avait un orme sur le grand chemin qui vas de Boissy-Saint-Léger à Créteil, qui par la vaste étendue de son feuillage pouvait mettre à l'abri du soleil un grand nombre de personnes, et que l'on appelait simplement "l'Orme de Bonneuil", et où le Saint opéra un miracle, il y a quelque lieu de croire que cet orme était celui qui sous lequel le juge royal avait tenu et tenait peut-être encore ses plaies.

    On attribue à Bonneuil-sur-Marne, le privilège d'avoir vu naître un habile maître maçon, Etienne de Bonneuil, qui après avoir été associé aux travaux de Notre-Dame de Paris, fut appelé en Suède en 1287, pour diriger la construction de l'église métropolitaine d'Upsal.

    1273 :-Accord entre Maurice de Sully, évêque de Paris et Henri Legrand et les descendants d'Arnould de Corberon et Pïerre de Girbout.
    Ceux-ci avaient à Bonneuil une grange sur laquelle l'évêque prélevait un demi boisseau de grains.

    1277 :- Nous trouvons encore un cartulaire de Saint-Maur que l'abbé Pierre de Chevry (1ér abbé mitré de Saint-Maur) fait échange en cette année, de biens possédés par l'abbaye dans l'ile Barbière, contre d'autres biens sis à Ozouer-la-Ferrière, cédés par Guillaume de Bonneuil, homme d'armes.
     
    1279 :- le 3 février_Philippe, curé de Servon (Seine et Marne) canton de Brie-Comte-Robert, fait hommage à Etienne (Rempier) évêque de Paris, de la Dîme de Bonneuil et de Sucy.

    1279 :- le 3 août_ Jean de Limeil (Johannes de Limolio) écuyer, accusé de complicité avec Guillaume de Bonneuil (Guillelmus de Bonolio) écuyer, d'avoir détruit les nasses du chapitre entre Créteil et Bonneuil, se soumet au jugement du dit chapitre.
    Ces deux écuyers avaient fait partie en 1275 en qualité d'hommes-liges et de jurés, d'un tribunal réunit par l'abbé de Saint-Maur, haut justicier sur ces terres, pour juger un faux monnayeur qui fut condamné comme d'usage à périr par l'eau bouillante.

    Au XIIIème siècle, enfin eût lieu la fondation de l'église qui conserve encore quelques parties datant de cette époque; dès lors la paroisse était créée sous le vocable de Saint-Martin.

    Par une transaction de 1314, passée entre Amaury de Meulan, seigneur de la Queue et les habitants de Sucy et de Bonneuil, fixe l'emplacement des bois ou ces habitants avaient droit d'usage.

    " Ce sont des bois assis entre Sucy et les bois des Franches, et les bois des Clercs, lesquels sont communément appelés les bois de Bonneuil, tenant d'une part aux bois du chapitre de Notre-Dame de Paris, et d'autre part aux héritiers Guillaume le Terrier, aboutissant d'une part au bois qui fut appelé les bois du Temple, qui furent jadis aux hoirs Lésigny ; en un autre bout aboutissant au lieu que l'on nomme le champ de la Queue" moyennant les corvées et redevances qu'ils en faisaient les terriers de Bonneuil.

    Il augmente ces droits d'usages dans les bois, et convient que les habitants ne lui en feront aucunes redevances, ni a ses successeurs seigneur de la Queue ; et il termine ainsi, sauf son droit de la justice, et en tous autres choses appartenant a icelle, que je ,sise et haut justicier pense avoir les bois dessus dits.

    1331 :- Décembre transaction pour l'exemption des habitants de Sucy, sur le pont de la rivière de Marne en la ville de Bonneuil près Créteil.

    1373 :- Dans l'union de la commanderie du Petit Saint-Antoine a celle de Flandres le 4 juin, parmi les vingt chanoines conventuels du Monastère du Petit Saint-Antoine, figure au 17ème rang un certain Poinson de Bonneuil.

    1405-1410 :- Parmi les trésoriers des chartes déposées a la Sainte-Chapelle, se trouve à cette époque un Jean de Chanteprime (parent d'un seigneur de Bonneuil du même nom), qui succéda en cette qualité à Gérard de Montaigu, conseiller au Parlement, frère du célèbre Jean de Montaigu, souverain maître d'hôtel du roi.
     
    1423-1427 :- Nous trouvons dans les comptes des confiscations de Paris depuis 1423 jusqu'à la Saint-Jean 1427, 43ème cahier les donations suivantes :

    Une maison, cens ete, scis à Bonneuil, qui appartient à Messire Pierre de Harsicourt, chevalier absent, furent donnés par le roi Charles VII à Messire Jean de Rigle.

    l'Hôtel ete, scis à Bonneuil, ayant appartenu à Jacques la Renvoisie, fut donné à Guillemin Bourdin, l'un de ceux qui firent l'entrée aux gens de Messire de Bourgogne en la ville de Paris.

    Il nous a semblé, qu'il y aurait quelque intérêt, à transcrire une note sur les guerres civiles de la Fronde, émanant d'un témoin oculaire, le curé de Créteil à cette époque, l'abbé Piellot.

    Cette note rédigée par lui et retrouvée dans un registre de Baptêmes,mariages,et sépultures de la paroisse, est relative aux évènements dont, au moment de la Fronde, Créteil et les environs furent le théâtre.

    En l'année 1652, le jour de l'Octave du Saint Sacrement, arrivèrent les troupes du duc de Lorraine à Créteil, qui volèrent et pillèrent l'église, la maison presbytétale et toutes les maisons de Créteil, sans aucune exception, firent de grands ravages et de grandes cruautés.

    Les habitants du lieu furent contraints de se sauver où ils purent, les uns à Paris, les autres à Saint-Maur ou autres lieux; et l'armée du prince de Condé, composée de troupes françaises, allemandes et lorraines, conduites par le duc de Lorraine et le duc de Wittemberg, vinrent camper dans les marais de Créteil, vis a vis Choisy, et depuis à Valenton, Limeil et proche Grosbois et lieux environs; et les troupes du roi, commandées par le maréchal de Turenne, étaient campées sur la montagne de Villeneuve, à Villeneuve-Saint-Georges, Hières, Crosnes, et autres lieux, où ils furent cinq mois; pendant lequel temps personne n'osait paraître à Créteil à peine d'être volé et maltraité; les lieux demeurèrent déserts et inhabités quatre mois et demi, et les villages proches, de même; et durant ce temps moururent, tant de mauvais traitements, de pauvreté et disette que de maladie d'infection deux cent cinquante personnes de Créteil, tant des principaux habitants qu'autres du lieu, hommes, femmes, pauvres, riches, petits et grands, garçons, filles, serviteurs, servantes, tant à Créteil, à Paris et Saint-Maur et autres lieux où ils s'étaient réfugiés.

    Et toutes ces armées ne décampèrent qu'à la mi octobre, où les troupes de Wittemberg vinrent en leur décampement à Créteil, où ils campèrent trois jours, tant dans l'église qu'au presbytère et en toutes les maisons, où ils firent de grands désordres et ravages épouvantables.

    Et l'église de la paroisse et la chapelle de Notre-Dame des Mèches fut réconciliée et rebénite le 25 octobre 1652

    Pour terminer nous remarquerons que la distance qui sépare Bonneuil de Notre-Dame est de quatorze kilomètres au plus.

    Molière dans sa critique de l'école des femmes fait allusion a cette distance, lorsqu'il met dans la bouche d'Elise ces paroles "Qu'un homme montre d'esprit lorsqu'il vient nous dire madame vous êtesvdans la place royale, et tout le monde vous voit de trois lieux de Paris, car chacun vous voit de Bon oeil; à cause que Bonneuil est un village à trois lieux d'ici"
     
    Seigneurs particuliers de Bonneuil

    Ici s'arrête en ce qui concerne les faits historiques d'un caractère général ; les mentions qui nous sont ensuite données sur l'histoire du bourg rentrent dans le domaine des faits particuliers concernant la terre seigneuriale de Bonneuil, et les droits s'y rattachant, après son abandon par les rois de la seconde race.

    La nomenclature des titres que nous donnons, permet à nos lecteurs de se rendre compte de la transformation physique de notre commune à travers les siècles.

    Comme nous l'avons dit précédemment l'histoire est muette au sujet de l'érection de la terre de Bonneuil en seigneurerie, il est a supposer, qu'un serviteur dévoué du roi, en récompense de ses nombreux et loyaux services, reçu de son royal maître la terre de Bonneuil avec tous les bénéfices s'y attachants.

    Pour s'expliquer la donation d'un village et de ses habitants, il est nécessaire de faire connaitre la façon dont s'est établie la propriété à l'origine de la monarchie française.

    Après la conquête de la Gaule par les Francs, les vainqueurs s'approprièrent la majeure partie des biens des vaincus et se les partagèrent, les chefs ayant, tout naturellement la meilleure part.

    Les rois gardèrent pour eux les domaines que s'étaient attribués les Romains, en y ajoutant d'autres à leur convenance.

    Ces domaines s'accrurent encore par des confiscations sur les seigneurs qui, a tort ou a raison, avaient attiré sur eux cette mesure de justice et , bien plus souvent de spoliation.

    Le roi disposait en bloc de ces terres avec leurs habitants; soit en faveur d'une église, d'un chapitre, voire même d'une abbaye en échange de messes a son intention, comme on le voit, pour maisons, dans la charte d'Hugues Capet, en 988, en faveur du vénérable abbé du monastère de Saint-Maur.

    De même, pour récompenser les services de ses fidèles, le roi distrayait une partie de ces biens pour leur faire un domaine, une seigneurie qui appartenait en toute propriété a celui qui bénéficiait de ses largesses, mais relevait encore de son autorité; a tel point que le bénéficiaire n'en pouvait disposer en faveur d'un autre qu'avec l'autorisation du roi, son maître.

    Le serf ou manant n'avait que le droit de vivre et travailler sur cette terre, dont il ne pouvait posséder une parcelle d'une façon complète.

    Parmi, les premiers seigneurs de Bonneuil dont les noms nous sont parvenus, nous citerons :

    Guillaume Marmerel, qualifié dans la transaction passée entre lui et le chapitre de Paris en 1113, de seigneur de la Queue et de Bonneuil.
    La seigneurie paraît être resté dans la famille pendant plus d'un siècle, car nous retrouvons en 1226, un seigneur du même nom qui ne peut être qu'un descendant de cette même famille.

    1173 :- Arnould de Corberon et Pierre Girbout, chevaliers, cités dans le grand pastoral de l'église de Paris, comme seigneurs de Bonneuil.

    1226 :- Guillaume Marmerel, chavalier, seigneur de Bonneuil et de la Queue.

    1268 :- Guy de Villier-sur-Marne.

    1236 :- Jean de Chatillon grand queue, puis Grand Maître de France, seigneur de Bonneuil et de Loisy-sur-Marne.

    1363 :- Guichard de Chartielles et Jeanne de Thun, son épouse

    1366 :- Jean Legrand, seigneur de Villemenon et de Bonneuil.

    1382 :- Jehan de Lespine, chevalier du roi, seigneur de Bonneuil.

    1388 :- Louis Blanchot, seigneur en partie, à cause de la Grange, et Pierre Blanchot, seigneur de la Queue.

    1388-1476 :- François, David et Jean de Chanteprime, chanoine, François était général receveur des finances sous Charles V dit le Sage.

    1426 :- Jean de Chanteprime, Clerc, Ecuyer et intendant, fils de Guillaume de Chanteprime, conseiller du roi.

    1534 :- Michel Denaudray, capitaine de Laon, seigneur de Bonneuil.

    1544 :- Auguste de Thou, seigneur de Bonneuil, premier président au Parlement de Paris, époux de Claude de Marle.

    1559 :- Charles de Hangest, seigneur de Bonneuil, époux de Marguerite de la Rivière, dame de Marcilly, Savigny et de Bonneuil en partie à cause du fief Cordellier.

    Il existe une épitaphe conservée dans l'église paroissiale de Saint-Germaint d'Evry-les-Châteaux, d'après laquelle Marguerite de la Rivière, veuve de Hangest fut qualifiée dame de Bonneuil.

    1571 :-Guillaume de Reilhac, écuyer, fils ou petit fils de Marguerite de Chanteprime, seigneur et baron de la Queue et de Bonneuil, donne à Catherine de Reilhac sa fille, la seigneurie de Bonneuil qui rélévera du roi seul.
    La dite terre tenue en plein fief par le donateur à cause de la châtellerie de Brie-Comte-Robert exemptée désormais de tout hommage aux seigneurs de la Queue.

    Il garda la seigneurie de Bonneuil de mars 1542 à février 1607.

    1580 :- Antoine de Brehant, seigneur de la Roche et de Bonneuil, époux de Catherine Reilhac, comme en fait foi le procès verbal de réformation et de rédaction des coutumes de la Prévoté et vicomte de Paris, fait le 22 février 1580
    " l'An 1580, le lundi 22ème jour de février, Nous Christophe de Thou, chevalier et président du Parlement de Paris, ont comparu ceux qui en suivant , Antoine de Bréhant, écuyer, seigneur de Bonneuil-sur-Marne, Gentilhomme ordinaire de la maison de la reine mère du roi, "Catherine de Médicis" représenté par maître Jean l'Evêque, tabellion et greffier de la Queue-enBrie, les manants et habitants de Bonneuil-sur-Marne représentés par maître Laurent Pillet, juge du dit-lieu, leur procureur.

    1618 :- Partage entre héritiers d'Antoine de Bréhant, de tous ses biens, suivant lequel la seigneurie de Bonneuil est échue à messire Jean Louis de la Roche de Bréhant, écuyer ordinaire des écuries du roi, chevalier, fils de Catherine de Reilhac ; ce dernier vend sa seigneurie de Bonneuil en mars 1648; il avait acheté aussi le fief de Rancy en janvier 1622.

    1622 :- François de Bréhant revend en mars 1650 pour lui et son frère, le fief de Rancy.

    1648 :- La seigneurie de Bonneuil devient la propriété d'Etienne Chabenat, conseiller du roi, vicomte de Savigny, seul introducteur des Ambassadeurs.
    Ce domaine resta dans la famille jusqu'en 1800.

    1680 :- Mort d'Etienne de Chabenat, séparé de biens de sa femme Madeleine Petit.

    1687 :- Michel de Chabenat fils de dame Petit, marié à Catherine Charlotte Lefebvre de la Malmaison, à qui la veuve susdite avait donné ses biens, ainsi qu'à ses frères et soeurs, forme opposition à la vente de la seigneurie et offre aux créanciers une somme de 121 000 livres.
    Jean-Baptiste Drouet, l'un des créanciers, se déclare satisfait; Monsieur de Bonneuil lui avait acheté certaines propriétés.
    L'Arrêt de saisie est levé la même année.

    1688 :- Madame veuve de Chabenat est nommée en son nom et en celui de Geneviève sa fille de renoncer à l'abandon fait par elle à ses créanciers et de s'en tenir aux offres de Monsieur Michel de Chabeant ; Bonneau, sieur de Rozelan poursuit cette procédure trois ans durant 1688-1689-1690.

    1698 :- Testament de Monsieur Michel de Chabenat en date du 28 juin ; par lequel il lègue et substitue le fonds et la propriété de la terre de Bonneuil à son fils ainé et à ses descendants, de mâle en mâle, l'ordre de propriété gardé.

    1716 :- La seigneurie passe à Louis Etienne de Chabenat, seigneur de Bonneuil et de la Malmaison, conseiller au Parlement, fils de Michel, époux de Marie Madeleine Boucher morte en 1742, mort lui même en 1747.

    1754 :- André Charles Louis de Chabenat, chevalier, conseiller du roi, Président en sa cour de Parlement à Paris, fils de Etienne de Chabenat, demeurant à Paris, rue de Richelieu, paroisse Saint-Enstache, seigneur de Bonneuil.

    1797 :- La seigneurie de Bonneuil appartient à Antoine Etienne de Chabenat de Bonneuil, en vertu de la vente qui lui a été faite par André Charles Louis de Chabenat de Bonneuil son père, par contrat passé devant Maître Mesnard jeune notaire à Paris, le 4 fructidor an VI(correspond 21 août 1798)
    par lequel contrat le citoyen Chabenat de Bonneuil père, s'étant réservé en jouissance pendant sa vie, de sa maison de chef, potager, parc et dépendances, de sa ferme tenue par le sieur Tavernier, et du moulin sur bâteau de la rivière de Marne.

    Antoine Etienne de Chabenat fut le dernier seigneur de Bonneuil, dont il conserva le domaine jusqu'en l'an IX,(1800), époque où il vendit ses biens au citoyen et à la citoyenne Nicolas Coindre.

    La seigneurie de Bonneuil, jouissait de droits et prérogations incontestables tel que droits de tabellionage, de haute et basse justice ect.... Tous ces privilèges furent abolis par la Révolution.

    Nous trouvons dans les documents, d'autres personnages qualifiés de seigneur de Bonneuil ; les renseignements étant douteux, nous ne les citons que pour mémoire.

    1390 :- Charles de Châtillon, seigneur de Bonneuil.

    1626 :- Christophe de Costerel, seigneur de Bonneuil, dont la fille Anne de Costerel fut une des premières mères de la réforme établie dans le monastère dit de Saint-Augustin.

    1641 :- Christophe Auguste de Hardy, seigneur de Cély et de Bonneuil.

    1672 :- Nicolas Auguste de Hardy, seigneur de Cély et de Bonneuil, Ambassadeur à Francfort, mort en 1704.

    ? :- Louise Léontine Jacqueline de Bourbon, demoiselle de Neufchâtel, bâtarde de Louis Henri de Bourbon, femme de Charles Philippe d'Albert de luynes, pair de France par l'un de ses titres (fiefs), était baron de Bonneuil.

    1718 :- On cite encore comme personnages de marques, ayant possédés des biens à Bonneuil ou y ayant habité avant la Révolution, les noms suivants :

    1596 :- Portail du Grand Val propriétaire de l'Ile Barbière à Bonneuil.
    Charles de l'Orme, propriétaire à Bonneuil.

    1626 : - Cardinal de Retz, propriétaire en l'Ile Barbière, ou il eût des démélés avec Louis de Bréhaut, seigneur de Bonneuil, au sujet de l'Ile.

    1628 :- Jean de Bréhaut, Vicomte de l'Isle, fait un échange de propriété.

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    Les Seigneurs de Bonneuil-sur-Marne

    1173 :  Arnould de Corberum et Pierre Girbout

    1226 : Guillaume Marmerel

    1268 :  Guy de Villiers-sur-Marne

    1336 :  Jean de Châtillon

    1363 :  Guichard de Chartielles

    1366 :  Jean Legrand

    1382 :  Jehan de Lespine

    1388 :  Louis et Pierre Blanchet

    1388 :  François de Chanteprime

    ???? : Jean et David de Chanteprime

    1426 : Jean de Chanteprime

    1534 :  Michel Denaudray

    1544 :  Augustin de Thou

    1559 :  Charles de Hangest et Marguerite de la Rivière

    ???? :  Guillaume de Reilhac

    1571 :  Catherine de Reilhac

    1580 :  Catherine de Reilhac et Antoine de Bréhaut

    1618 :  Jean Louis de la Roche de Bréhaut

    1648 :  Etienne Chabenat

    1687 :  Michel de Chabenat

    1716 :  Louis Etienne de Chabenat

    1754 :  André Charles Louis de Chabenat

    1797 :  Antoine Etienne Chabenat de Bonneuil

    En 1648 :  

    Etienne III de Chabenat, conseiller du Roi, Vicomte de Savigny, introducteur des ambassadeurs, achète la seigneurie de Bonneuil-sur-Marne.

    La famille Chabenat, originaire de la châtellerie d'Argenton, restera propriétaire de la seigneurie jusqu'en 1800.

    La demeure parisienne des Chabenat se trouvait dans le quartier du Marais,

    à Paris, rue des Francs-Bourgeois et rue des Rosiers, au numéro 14.

    A cette dernière adresse était situé l'Hôtel de Chabenat, acquis probablement par André Charles,Louis de Chabenat, à Monsieur de Briqueville, Marquis de la Luzerne, qui le tenait de sa femme, fille du président Camus de Pontcarré.

    l'Hôtel de Chabenat  fût détruit vers 1904.

    Généalogies des seigneurs de Bonneuil

    • Jean de Reilhac, secrétaire, maître des comptes, général des finances et ambassadeur des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII : documents pour servir à l'histoire de ces règnes, de 1455 à 1499
    • par Jean de Reilhac.
    • Généalogie de la Maison de Bréhant en Bretagne
    • par le marquis N.-C.-B. de Bréhant. 
    • Antoine de Brehant épousa en 1580 Catherine de Reilhac.
    • Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.
    • Extrait Gallica/Bibliothèque Nationale de France.

    1466 : Jean Ier de Reilhac (1430-1505) épouse Marguerite de Chanteprime, Dame de la Queue-en-Brie, et devient le seigneur, baron des terres de la Queue, Pontault, les Bordes et Bonneuil.

    1505 : Décès de Jean Ier de Reilhac son fils Jean II ( †1527) devient Baron de la Queue en Brie, Seigneur des Bordes et de Bonneuil-sur-Marne.

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    Louis Antoine de BREHANT

    • Né en 1614
    • Chevalier, 1er écuyer de la Reine Médicis, Gouverneur de Guingamp
    •  Capitaine du château de la Bastille

    en 1600, il achète le domaine du vésinet et sa forêt, en 1610, il acquiert le domaine de Rancy à Bonneuil sur Marne, il y construit un château en 1623. en 1685 Etienne BRUNET de RANCY Trésorier Général du Roi rachète le chateau et son domaine
    Messire Louis-Antoine de Bréhant, chevalier, vicomte de L’Isle, seigneur de Keranno en Grâces par acquêt, épouse en 1666 Marie Le Brun, née en 1645 et décédée en 1722, fille de Jacques Le Brun, sieur de Kerprat, de Kerguidoué et de Trohadiou, né à Guingamp en 1612 et décédé le 6 décembre 1685, maire de Guingamp de 1644 à 1645, secrétaire du Roy à la Chancellerie de Bretagne de 1676 à 1685, et de Béatrice Couppé

     

    René Louis de BREHANT

    Seigneur de la Roche et de Bonneuil sur Marne

    Nommé abbé en 1600 par le roi Henri IV, reçut ses bulles du pape Clément VIII le 1er mars 1600, mais ne prit pas les ordres et résignaso abbaye en 1614, il remplaça par brevet en date du 8 septembre 1601, son beau-frère Jean de BREHANT, Vicomte de l'Isle

     

    Source :

    Livre de Jacques VARIN, Bonneuil une histoire Millénaire


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    Le monde d'Autrefois était différent de celui que nous connaissons Aujourd'hui. Nous sommes au XXIème siècle et nos Aînés sont les premiers témoins des changements importants survenus dans notre environnement naturel, dans la famille et la vie quotidienne, dans le travail comme dans les loisirs. N'avons-nous pas un devoir de transmission de leurs témoignages et de documents qui éclairent tant notre vie contemporaine que notre patrimoine, culturel ou architectural ? Le but de cette rubrique n'est pas en effet d'évoquer avec nostalgie un temps passé qui aurait été meilleur que le nôtre. Elle a pour seule ambition d'être une trace supplémentaire de cette vie d'Autrefois sur laquelle s'est bâti le monde d'Aujourd'hui. Rien ne serait plus dommageable pour notre société que l'oubli de leurs racines par les jeunes générations et celles à venir. Découvrez ces bouleversements impressionnants à travers les vieux métiers, les travaux de la ferme, l'habitat, la vie privée et collective de nos aïeux...C'est l'histoire qui parle!271_001.jpg

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    Depuis la fin du XIXème siècle, les transports individuels et collectifs ont connu un très fort développement. On est passé du cheval à la vapeur et au moteur à explosion. Cette époque devait connaître les dirigeables et les premiers avions pour les transports par voie aérienne, les diligences et le chemin de fer pour les transports collectifs terrestres. La calèche et l'automobile se sont cotoyées pendant une certaine période. Le 9 juillet 1900 était inaugurée la première ligne de métro à PARIS. La dernière ligne d'omnibus à cheval cessa son activité en 1913.

     

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    LA COUR DE L'ORME

    Cette petite place était située en regard de la mairie.
    En sortant du bureau de la Poste, il suffisait de s'engager dans un petit chemin et nous y étions.
    La légende veut que la dépouille royale de Saint Louis ait été déposée sur cette place lors d'une halte effectuée lors de son transfert de Tunis à l'abbaye de Saint-Denis.
    Peu après, un miracle fut accompli en ce lieu, sous l'Orme...

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    Dès 1854, le conseil municipal de Bonneuil avance l'idée d'une maison commune, inexistante jusqu'alors en raison du nombre restreint d'habitants et de la faiblesse des ressources. Depuis le Premier Empire, la mairie siège au-dessus du porche de l'église. Suite à l'achat d'un terrain situé à l'emplacement d'une ancienne grange, la municipalité confie la réalisation de l'édifice à l'architecte Lequeux. L'exécution du projet place Bonneuil parmi les villes soucieuses d'affirmer leur indépendance sous la IIIe République. Le caractère sobre de la composition et les attributs choisis reflètent bien la volonté d'adopter le style ' républicain '. Le bâtiment s'étend sur trente mètres de longueur et vingt mètres de largeur. À droite, une aile abrite l'école des garçons. L'inauguration eut lieu le 10 juillet 1881.

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    XIIe siècle - XIXe siècle
    L'église Saint-Martin de Bonneuil tire son nom de celui qui vient, au IVe siècle, évangéliser la région proche de Paris. Érigé au XIIe siècle et voué à saint Martin, l'édifice, restauré plusieurs fois et notamment en 1874, suite aux dégâts causés par la guerre, conserve des parties anciennes. Le choeur date du XIIIe siècle et se termine par un chevet plat restauré au XIVe siècle, tandis que le transept et la nef remontent au XVIIIe siècle. L'entrée se fait par un porche carré où se trouve un escalier conduisant à une petite tribune.

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    C'est à l'emplacement de l'ancien fief qui couvrait les pentes du mont Mesly, de l'église de Bonneuil aux confins de Créteil, que s'élève le château de Rancy. Antoine de Bréhant, héritier d'une des plus vieilles familles de la noblesse bretonne et acquéreur du domaine en 1610, serait le fondateur du château qu'il fait vraisemblablement construire en 1623. En 1685, Étienne Brunet de Rancy, trésorier général du roi, achète les terres et modifie probablement l'édifice. Sous la Révolution, le domaine passe à M. de Senonnes puis à M. Personne-Desbrières, maire de Bonneuil en 1830, dont la fille avait épousé le général d'empire Marbot. Ce dernier s'y établit quelque temps sous la monarchie de Juillet et c'est probablement là qu'il écrit ses célèbres Mémoires. De la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle, la demeure est plus ou moins à l'abandon. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que le ministère de l'Éducation nationale rachète le château pour le transformer en école. D'architecture simple, le corps central du bâtiment actuel datant du XVIIIe siècle a subi plusieurs remaniements. Le bâtiment de droite en retour d'équerre, ajouté par Marbot, a perdu ses ornementations.

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    le Lavoir

    Impasse du Morbras, a été construit en 1875 pour épargner aux habitants un trajet à pied de 1500 mètres jusqu’à la Marne. Le lavoir précédent, proche du Morbras, était en effet inutilisable quatre à cinq mois par an. L’eau provenait du réservoir du Mont-Mesly et se déversait ensuite dans le Morbras.

    Le Morbras (anciennement ru de Touillon) prend sa source en Seine-et-Marne, reçoit les eaux du ru de la Fontaine de Villiers à Sucy et se jette dans la Marne, au niveau du lieu-dit du bec du canard à Bonneuil. Jusqu'à l'aménagement du port de Bonneuil en 1919, il se jetait dans un bras mort de la Marne (Mort-Bras). A ce moment, le ru de Touillon et le Morbras réunifiés ont pris le nom de Morbras.

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    Ferme du domaine de Rancy

    XVIIIe siècle
    Comme la plupart des communes rurales proches de Paris, Bonneuil était autrefois essentiellement vouée à la culture de la vigne et au labour des terres. Sous l'Ancien Régime, celles-ci sont concentrées en deux fermes, l'une dépendant du château de Bonneuil (aujourd'hui détruit), l'autre, du château de Rancy. Cette dernière comporte alors ' six chambres, une salle basse avec deux croisées, un fournil, une cave, un grenier, pour la maison du fermier, et deux hangars, trois granges, quatre greniers à foin, deux poulaillers, une laiterie, trois étables, deux écuries, un colombier '. Plusieurs petits laboureurs louèrent des terres pour y cultiver le blé, l'orge, le seigle et le méteil.

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    C'est en 1875 que ce moyen de locomotion voit le jour et en 1901 que la ligne 7 (qui se transformera d'après certains en ligne 103) partira de la place de la Concorde à Paris pour amener les voyageurs au plein coeur d'un petit village situé au bord de la Marne.

    Bonneuil-sur-Marne est à 14 kilomètres du centre de Paris, à la limite extrême de l'ancien département de la Seine.
    Son nom provient de l'accolement du mot latin "Bonus" que l'on peut traduire par le bon et du mot gaulois "lalo" qui signifie endroit.
    Cette bourgade est baignée par la Marne sur 3 800 mètres.
    Un décret du 2 mai 1897 a officialisé cet état de fait.

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    Il s'agit de la Maison commune de Bonneuil-sur-Marne, construite à l'emplacement d'une ancienne grange, en bordure du chemin vicinal dit "de la croix" et dénommé depuis " avenue de la Mairie".

    L'édifice fut inauguré en 1881.
    Il remplaçait la salle commune sise au-dessus du portail ouest de l'église.

    C'est une bâtisse modeste de trente mètres de longueur pour vingt mètres de largeur.
    Sa singularité provient de sa façade surmontée d'une horloge et du drapeau national.
    Le bâtiment est protégé par une grille encadrée de deux réverbères.
    En 1894, l'éclairage au gaz fut installé dans la mairie.
    Il existait une annexe à droite ayant fait office d'école de garçons.

    photo810.jpgLe tout premier ensemble des services postaux s'installa dans un immeuble loué avenue de la mairie.
    Il fut accessible au public et devint officiel par décret du 19 mars 1892.
    Dès cette époque, il comprenait un bureau du Télégraphe et une cabine téléphonique.


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    La rue de la Croix, continue l'avenue de la Mairie.
    Elle était occupée par les piétons,les cyclistes et les carrioles, seuls moyens individuels de déplacement pour l'époque.
    La voiture était unique...

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    Actuellement,cette rue est nommée rue du Colonel Fabien et de son régiment.

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    La route nationale coupée par l'avenue de Choisy et la rue Auguste Gross

    ( maire de la ville de 1888 à 1906), permettait les échanges entre Boissy-Saint-Leger, Sucy-en-Brie et Créteil.

    Le commerce était florissant et la population aimait à s'y retrouver.

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                 Que de monde, en cette journée, fidééééééèle au photographe!
    La tradition voulait que, à cette époque, les Bonneuillois participassent à l'image photographique de leur ville.

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    De Paris, un arrêt était installé sur la route nationale afin d'accueillir les voyageurs désirant se rendre vers Boissy-Saint-Leger et Brévannes

     

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    Dans le quartier du "Petit Bonneuil" l'avenue de Choisy était très empruntée avant la déviation que nous connaissons et qui rejoint le carrefour Pompadour.

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    Aujourd'hui rue Pasteur, la rue de Brie existe toujours à Créteil.

    Sur la droite, le jeu de boules et la tonnelle chers aux anciens ont disparu.
    Ne restent que les souvenirs...

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    Cette rue était habitée par quelques maraichers.
    Leur champs ont disparu, cédant la place aux pavillons.

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    Le chemin était étroit et les talus d'herbes bien larges.
    Regardez comme il fait bon s'y reposer.

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    En limite de la commune, sur la route de Brévannes, une zone de pêche et de promenades est appelée " La Ballastière".
    Ce mot signifiant carrière de sable.

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    Les écoles

    Située sur la route de Choisy-le-Roi, désormais avenue Auguste GROSS, cette école mixte fut inaugurée le 26 juin 1904 par le préfet de la Seine.

    Le premier bâtiment fut construit en pierre meulière.
    Il comptait cinq classes
    .
    Deux accueillaient les filles et deux autres les garçons.
    La cinquième était une classe maternelle.
    Quatre logements y étaient inclus. (un que j'occupe actuellement).

    Elle fut agrandie en 1930 et reçut,en 1935, 156 garçons et 223 filles.

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    Face au bazar " A l'économie" épicerie,café, tabac, devenu le café " Bon pied,bon oeil"

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    Un des nombreux dimanches à Bonneuil.
    La rue était animée par les promeneurs et les commerçants.

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    En partant du château, la rue Désiré DAUTHIER, désormais orthographiée DAUTIER ( maire de 1841 à 1870 ), livre à la vue le corps de bâtiment de la ferme et ses dépendances appartenant au château.

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    Vue de l'église, la place d'Armes nous révèle, sur la droite, l'accès à l'école de filles (de nos jours école Notre-Dame),ainsi que le passage vers le lavoir municipal dénommé Impasse du Morbras.

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    En venant de l'avenue de la Mairie ou de la rue Désiré DAUTIER, la place apparaît.

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    Le tramway contournait l'église et passait devant la ferme GILLET.

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    La ferme appartenaît à Alfred GILLET, agriculteur, maire de 1870 à 1880.
    Ce domaine participait de l'ancien château seigneurial de Bonneuil édifié sous Louis XIII sur l'emplacement de la villa des rois mérovingiens et carolingiens.

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     1908 : Bonneuil compte environ 750 habitants.
    Les grands espaces de la ferme servent à nourrir les bêtes.

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    Bonneuil, village agricole.
    Plusieurs hectares étaient ensemencés en blé,seigle et avoine.

    vers 1810 Monsieur Nicolas COINDRE, maire à l'époque, pratiquait l'élevage du mouton mérinos.

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    Le Morbras était un ru venant de Seine-et-Marne et grossi par les eaux du marais.
    Il s'écoulait le long du château du RANCY.
    Aujourd'hui il a en partie disparu, laissant la place au canal la "Darse" sud du port.

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    Le Moulin-Bateau est un lieu pittoresque.
    Un meunier, à la suite de l'incendie en 1786 de son moulin, installa meule et roue à aubes sur une barque.

    Une maison était contiguë à la roue.
    Cette installation fut détruite par la guerre de 1870.

    La maison du meunier fut transformée en "guinguette" restaurant populaire où l'on pouvait manger une friture arrosée du "reginguet" petit vin des environs de Paris, et y danser.

    A ce jour, la tradition est maintenue.
    L'auberge du Moulin-Bateau existe toujours perpétuant les rendez-vous d'artistes avec exposition de leurs oeuvres.
    Il accueille ses clients avec une très bonne table.

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    Avant le pont de Bonneuil prenez à droite et vous trouverez, sur votre gauche, l'avenue du Moulin-Bateau qui mène au restaurant du même nom.

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    Des clients posent devant l'objectif dans leur tenue du dimanche.
    On y devine l'ambiance des célèbres canotiers.

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    Ambiance de "guinguette"

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    La terrasse vue de l'Ile.

     

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    Un client solitaire.

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     A cette époque, il existait une passerelle reliant le Moulin-Bateau à son Ile.

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    La Marne sortit de son lit le 31 janvier 1910.
    Toutes les iles furent submergées et les bords de Marne innondés.
    Ce fut une catastrophe pour la région parisienne et pour Bonneuil.

     

     

     

     
     
     
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